Diego Pacheco se prépare à mettre fin, ce week-end, à sa plus longue période d'inactivité depuis la pandémie de coronavirus en 2020. Et bien que ce soit Trevor McCumby plutôt que Christian Mbilli, le jeune homme de 24 ans affirme que la gestion progressive de ses combats lui sera bénéfique pour les affrontements à venir.

La plupart des observateurs du milieu estiment que McCumby (28-1, 21 K.-O.) a surpassé les attentes en tenant tête à Caleb Plant – du moins pendant quatre rounds – en septembre dernier. Mais à 32 ans, il n’a plus combattu depuis et se retrouve une fois encore dans le rôle du grand outsider.

McCumby pense toutefois que ce qu’on a vu contre Plant n’était qu’un aperçu de son vrai potentiel. Il assume pleinement cette position et, à en croire la vidéo promotionnelle Cards on the Table publiée par Matchroom dimanche sur ses réseaux sociaux, il tient un discours convaincant qui devrait inciter les fans neutres à ne rien manquer d’un week-end de boxe bien rempli.

« Je suis dans ce sport depuis très longtemps, ton entraîneur [Benavidez père] me connaît depuis que j’ai six ans. J’ai beaucoup d’expérience, j’ai vu tous les styles possibles, des adversaires grands, petits, puissants... C’est ça qui fera la différence au final. On va faire le boulot », a-t-il déclaré en arrière-plan du centre d’entraînement des Dallas Cowboys, qui sera transformé cette semaine.

Samedi marquera la onzième apparition de José Benavidez Sr en tant qu'entraîneur principal de Pacheco, après trois ans et demi de collaboration. Il est enthousiaste quant à l’avenir, mais souligne la nécessité d’une performance remarquable, trois semaines après l’arrêt impressionnant de Mbilli contre leur adversaire commun Maciej Sulecki, qui lui a valu le titre intérimaire WBC.

« Depuis nos débuts ensemble, Diego progresse, il devient plus fort. C’est le moment pour lui de se montrer impressionnant », a confié Benavidez Sr au Ring Magazine.

« Il ne peut pas simplement battre Trevor, il doit briller pour obtenir de plus gros combats et, à terme, une chance pour un titre mondial. »

Pacheco est actuellement classé n°1 par la WBO pour affronter Canelo et occupe aussi la 3ᵉ place dans le classement WBC mis à jour récemment.

Pacheco, classé n°2 chez les super-moyens par The Ring, a reconnu qu’il n’était pas satisfait de son dernier combat contre l’espoir alors invaincu Steven Nelson. Bien qu’il ait remporté le combat par 117-111 sur les trois cartes des juges, un Nelson infatigable a terminé leur affrontement de 12 rounds en force, et Pacheco n’a pas réussi à reproduire le K.-O. spectaculaire qu’il avait infligé à Sulecki quatre mois plus tôt.

Ce fut la première fois qu’il disputait un combat complet de 12 rounds et, 176 jours plus tard, on pense que le style de McCumby pourrait lui offrir des ouvertures pour conclure plus rapidement leur affrontement prévu en co-main event.

Samedi sur DAZN (à 1h du matin heure française, 14,99 $), le champion WBC et Ring Jesse « Bam » Rodriguez visera une nouvelle ceinture chez les super-mouches face au champion WBO Phumelela Cafu. La soirée verra également le retour d’Austin « Ammo » Williams, ainsi que les débuts attendus de deux jeunes espoirs prometteurs, Amari Jones et Nishant Dev, prévus sur des combats en six rounds.

« On s’est entraîné très dur pour ce camp. Diego est super motivé et a beaucoup mûri depuis qu’il est devenu père.

Vous allez voir un Pacheco dangereux, il a apporté des ajustements subtils à chaque style d’adversaire, mais celui-ci est crucial pour montrer au monde qu’il est prêt pour le très haut niveau. »

Benavidez Sr a exprimé son intérêt pour un futur combat entre Pacheco et Christian Mbilli (29-0, 24 K.-O.) ou le nouveau venu de la catégorie, Hamzah Sheeraz (22-0-1, 18 K.-O.), surtout dans un contexte où le méga-combat entre Canelo Alvarez et Terence Crawford prévu le 13 septembre laisse planer des questions sur l’avenir de la catégorie des super-moyens, une fois le champion incontesté parti.

« On verra, un combat à la fois, mais les possibilités sont désormais excitantes. Diego a beaucoup progressé mentalement en dehors du ring, mais aussi sur le plan technique : son jab et ses coups au corps s’améliorent, il prépare mieux ses attaques, il s’ancre davantage dans ses coups, la puissance commence à vraiment ressortir. »