Lorsqu’on lui a demandé quel aspect Jin Sasaki pourrait améliorer pour espérer devenir un jour champion, Brian Norman Jr n’a pas hésité : le QI pugilistique.

Le challenger téméraire (19-2-1, 17 KOs) a été salué pour son démarrage agressif, mais l’a payé presque immédiatement en étant envoyé au tapis à deux reprises dès le premier round, avant de s’incliner par arrêt de l’arbitre au cinquième round la semaine dernière.

Norman (28-0, 22 KOs, 2 NC) a couronné la deuxième défense de son titre mondial WBO des poids welters par un moment viral lors d’un voyage d’affaires à l’étranger, le premier d’une longue série qu’il prévoit depuis qu’il a été promu champion à part entière après le départ de Terence Crawford de la division l’année dernière.

Un champion actif est un champion dangereux, et après avoir démantelé Derrieck Cuevas en moins de trois rounds en mars, le jeune homme de 24 ans a largement compensé son absence due à une blessure persistante au poignet.

Combiné à une tentative d’unification infructueuse contre le champion IBF/WBA/The Ring Jaron Ennis (33-0, 29 KOs, 1 NC), qui a déjà annoncé son passage imminent chez les super-welters, certains regrettent la tournure qu’ont prise certains événements aux yeux du public.

Néanmoins, Norman se sent bien à 147 livres et reste déterminé à dominer une division en constante évolution au niveau mondial. Mario Barrios (29-2-1, 18 KOs) défendra son titre WBC contre le revenant membre du Hall of Fame Manny Pacquiao le 19 juillet, tandis que plusieurs prétendants seront impatients de s’emparer des deux ceintures laissées vacantes par Ennis dans les mois à venir.

L’entraîneur renommé Abel Sanchez n’est pas surpris par l’engouement croissant autour du natif de Géorgie, après l’avoir vu s’entraîner en altitude dans sa célèbre base de Big Bear en Californie le mois dernier, lors d’un stage préparatoire avant son départ pour le Japon.

« Il est resté trois semaines au camp, je l’ai vu s’entraîner, il a une super équipe. Il a ce que j’aimerais voir chez beaucoup de boxeurs — une petite équipe dévouée — son père, son oncle et ses partenaires de sparring », a-t-il déclaré à The Ring.

« Pas de grande suite qui prend de la place et du temps précieux pour la concentration. Ils étaient seuls ici, ont fait du sparring, couraient bien, la discipline et la simplicité sont très importantes. Il m’a vraiment impressionné. »

Ennis, qui a fêté ses 28 ans jeudi, devrait faire ses débuts chez les super-welters vers la mi-août dans un combat de reprise, en vue d’un affrontement très attendu contre Vergil Ortiz Jr prévu pour novembre.

« J’aurais aimé voir un combat entre lui et Boots. Il n’a encore affronté personne qui lui offre cette victoire signature, celle qui le propulserait comme le prochain grand nom », a affirmé Sanchez. « Il a obtenu de belles victoires et a l’air spectaculaire, son père et ses frères Derek et Farah sont de très bons amis à moi, je les ai souvent accueillis ici pour des sparrings avec Gennadiy Golovkin, mais encore une fois, Jaron n’a pas encore eu ce combat qui le sacrerait superstar. Brian, c’est l’ouvrier acharné, au style dur, technique, avec de bonnes bases, mais personne ne le remarque parce qu’il n’est pas flashy. »

Devin Haney (32-0, 15 KOs, 1 NC), ancien champion incontesté des poids légers, a été lié à un possible affrontement contre Norman. Son père et entraîneur, Bill, a exprimé son intérêt sur les réseaux sociaux cette semaine. Norman est bien conscient de cet intérêt et se réjouit de la possibilité de capitaliser sur sa dynamique actuelle.

De même, l’entraîneur de Rohan Polanco, Hector Bermudez, qui avait exprimé son intérêt pour le matchmaking de Norman avant le combat, n’a pas tari d’éloges après avoir vu celui-ci dominer Sasaki avec une facilité déconcertante, et estime que les prix de fin d’année leur tendent déjà les bras.

« Brian a été sensationnel, il a vraiment bien boxé, c’était un duel en face-à-face, et enchaîner deux KOs de suite de cette manière ? C’est clairement une candidature précoce pour le boxeur et l’entraîneur de l’année », a-t-il déclaré à The Ring cette semaine.

« Barrios-Pacquiao, c’est plus un événement qu’un combat. Je pense que la division des welters est désormais ouverte. Elle a toujours été une division forte, avec une histoire solide, et Norman mérite d’être en haut de l’affiche car c’est un champion en titre. Haney n’a encore rien fait en 147, donc je ne sais pas trop quoi en penser. »

Bien que Norman, qui entame sa septième année chez les professionnels, ne reviendra pas sur le ring avant le dernier trimestre de 2025, il est d’ores et déjà certain qu’il sera à surveiller de près — peu importe où dans le monde il combattra la prochaine fois.