Les prototypes de Terence Crawford sont rares, ce qui signifie que Canelo Alvarez ne peut que tenter de trouver des boxeurs capables d’imiter le style prolifique de switch-hitter qu’il présentera lors de leur affrontement, le 13 septembre, à l’Allegiant Stadium de Las Vegas sur Netflix.

En tête de la liste des partenaires d’entraînement du champion incontesté des super-moyens pour ce camp figurent l’ancien champion unifié des welters Jaron « Boots » Ennis et l’invaincu cogneur cubain des poids moyens Yoenli Hernandez.

« Le sparring est très important pour se préparer à un combat. Évidemment, ils doivent être aussi bons que mon adversaire », a déclaré Alvarez dans le programme en deux parties de Netflix retraçant la préparation de ce duel.

« J’aime particulièrement le sparring. Je pourrais en faire tous les jours, mais [l’entraîneur Eddy Reynoso] n’aime pas ça. … [Crawford est] un très bon boxeur, et c’est un défi pour moi. C’est différent. Nous devons nous entraîner avec des gauchers comme avec des droitiers.

Tout le monde a des difficultés face à ce style. Mais je travaille pour ça. Et j’ai maintenant l’expérience pour affronter tous les styles. Je suis différent. J’ai tout à perdre parce qu’il monte de deux catégories de poids. Mais j’ai toujours aimé me lancer des défis. »

Alvarez (63-2-2, 39 KO) est invaincu face aux sept gauchers qu’il a rencontrés au cours de ses 56 derniers combats professionnels. Mais il n’en a affronté que deux au cours des dix dernières années.

La dernière fois qu’Alvarez a croisé un gaucher, c’était lors de son combat de retour au Mexique en 2023, lorsqu’il a envoyé John Ryder au tapis, l’a ensanglanté et marqué, avant de s’imposer à l’unanimité. Ses autres victoires contre des gauchers sur cette période ont été obtenues face à Billy Joe Saunders (abandon au 8e round), James Kirkland (KO 3), Erislandy Lara (SD 12), Austin Trout (UD 12), Ryan Rhodes (TKO 12) et Ricardo Cano (UD 12).

Crawford (41-0, 31 KO), qui s’est autoproclamé « meilleur switch-hitter de l’histoire » durant la promotion du combat, peut assurément compliquer la tâche d’Alvarez malgré un déficit de gabarit.

« Terence Crawford est l’un des meilleurs boxeurs. Mais moi aussi. C’est pour cela que j’ai accepté ce combat. Vous pouvez constater l’ampleur de ce rendez-vous », a déclaré Alvarez. « Il n’a pas la confiance, il n’a pas cette certitude à 100 % qu’il peut le faire. Moi, je vais le faire. Je suis un gagnant. Je vais gagner. Je le sens…

Mon style ne change pas. Je peux tout faire. Je peux boxer, avancer, contrer, je peux faire ce que je veux. Je pense que ce combat va être l’un des plus grands de l’histoire de la boxe. Tout est en jeu — nos héritages. C’est un grand moment pour la boxe. »

Manouk Akopyan est le rédacteur en chef de The Ring. Suivez-le sur X et Instagram : @ManoukAkopyan.