Subriel Matías n’est pas du genre à surprendre qui que ce soit. Ses entraîneurs, ses fans et même ses adversaires savent exactement ce qu’il veut faire : avancer et mettre son opposant KO.

Un plan de jeu répétitif ? Peut-être, mais il fonctionne. Désormais détenteur du titre WBC des super-légers après sa victoire aux points (décision majoritaire) contre Alberto Puello le 12 juillet, le double champion vise d’autres ceintures.

Le champion IBF Richardson Hitchins l’intéresse particulièrement. Si ce combat d’unification se concrétise, inutile de s’attendre à voir Matías boxer à distance en se déplaçant sur la pointe des pieds : il se moque que Hitchins sache ce qu’il compte faire.

« Tu n’as pas la puissance pour m’arrêter, je vais te mettre KO », a-t-il lancé à Hitchins lors d’une récente confrontation en face-à-face.

Matias (23-2, 22 K.-O.) n’est pas fan des juges, mais il a eu besoin de leur aide pour dépasser Puello de justesse. Une fois le combat remporté, le Portoricain n’a eu que quelques secondes pour savourer et célébrer avant que le prétendant numéro un, Dalton Smith, ne monte sur le ring et que leur affrontement soit annoncé sur-le-champ.

Matias n’évite personne. Ne voulant pas être accusé de fuir un adversaire, il a accepté d’affronter son challenger obligatoire à l’ANB Arena de Riyad, en Arabie saoudite, le 22 novembre.

Sous-estimer un adversaire peut mener à la défaite, donc Matias ne dira pas qu’il le fait. En revanche, il affirme qu’il “voit à travers lui”.

Pour Matías, affronter un boxeur invaincu est plaisant, mais lui arracher sa ceinture est encore plus savoureux. George Kambosos partage cet état d’esprit, mais il a échoué lourdement face à Hitchins le 14 juin au Madison Square Garden.

Boxeur mobile et tacticien, Hitchins (20-0, 8 KO) excelle dans l’art de bouger et de limiter les risques. Mais Matías est convaincu que cette approche ne suffira pas :

« Tu as de bonnes qualités techniques, je les apprécie… mais je vais te mettre KO. »