Denzel Bentley a demandé que son combat obligatoire contre le champion unifié WBO et IBF des poids moyens, Janibek Alimkhanuly, soit ajouté à la sous-carte du combat pour le titre incontesté des poids lourds entre Oleksandr Usyk et Daniel Dubois.

Les champions Ring Magazine, WBC, WBA et WBO, Usyk, et le détenteur du titre IBF, Dubois, s’affronteront au Stade de Wembley à Londres le 19 juillet.

En décembre dernier, Bentley (21-3-1, 17 KOs) a détrôné Brad Pauls pour devenir triple champion britannique des poids moyens. Cette victoire lui a également permis de décrocher le prestigieux titre européen, mais surtout, elle l’a propulsé en tête des classements mondiaux de la WBO.

En novembre 2022, Bentley avait obtenu de manière inattendue une chance mondiale contre Janibek Alimkhanuly pour la ceinture WBO.

Au fil du combat, il avait gagné en confiance et, même s’il n’était pas reparti de Las Vegas avec le titre mondial, il était revenu avec la certitude qu’il avait le niveau pour s’imposer au plus haut niveau.

Classé numéro 10 par The Ring Magazine, Bentley a patiemment reconstruit sa position pour mériter une revanche face au Kazakh, aujourd’hui invaincu en 17 combats (12 KO), et attend désormais que la WBO ordonne une défense obligatoire du titre.

Bentley pense que si un accord est trouvé rapidement, une place sur la carte du 19 juillet serait idéale pour toutes les parties.

« C’est à la WBO de me désigner comme challenger obligatoire ou à Queensberry de contacter Janibek maintenant, pour qu’il ait le temps de se préparer pour cette carte », a-t-il déclaré à The Ring.

« Il va vouloir un vrai camp d’entraînement, surtout qu’il est champion unifié. Il faut donc que cette discussion ait lieu dès maintenant pour juillet. »

« Il peut être prêt pour ça. Il a combattu en avril, donc il ne devrait pas être hors de forme. Il n’a pas eu de longue pause. Le plus dur pour lui a sûrement été de faire le poids, car j’ai entendu dire qu’il a eu du mal. En dehors de ça, il a bien combattu. »

Le mois dernier, Janibek Alimkhanuly, classé numéro 1 par The Ring chez les poids moyens, est retourné triomphalement au Kazakhstan et a défendu ses titres en démolissant le Congolais invaincu Anauel Ngamissengue en cinq rounds à sens unique.

Un retour aussi rapide serait inhabituel pour le Kazakh de 32 ans, mais s’il souhaite conserver sa ceinture WBO, il devra honorer sa défense obligatoire tôt ou tard — et accepter de le faire lors d’un gala aussi prestigieux pourrait lui éviter des mois de négociations et une potentielle mise aux enchères du combat.

« Il a dit qu’il était prêt à voyager pour un grand combat. Il serait venu ici pour Chris Eubank Jr. Venir ici pour moi, sur cette carte et cette plateforme, c’est assez gros », a déclaré Bentley.

« Il aurait une bonne exposition, et si la paie est intéressante, je ne vois pas pourquoi il refuserait. Il a eu son “homecoming” au Kazakhstan, donc je ne vois pas pourquoi il ne voyagerait pas. »

Bentley ne veut cependant pas se limiter à une seule option.

En février, le champion WBC et numéro 2 chez The Ring, Carlos Adames (24-1-1, 18 KOs), a conservé son titre en faisant match nul contre Hamzah Sheeraz dans un combat très attendu.

Adames était considéré comme un outsider important avant le combat, mais il s’est bien préparé, a montré de l’agressivité et de la confiance, et certains pensent qu’il aurait dû être déclaré vainqueur.

Bentley, qui est classé n°13 par le WBC, représente donc un challenger crédible pour le Dominicain de 30 ans. Il pense qu’Adames a bien combattu contre Sheeraz, mais que ce dernier a adopté une approche trop prudente.

« Je pense qu’il [Adames] a gagné ce combat. Sheeraz est resté trop longtemps dans sa coquille, boxant de manière trop prudente. Certains appellent ça de la discipline, moi je pense que c’était juste trop sûr. »

« Il y a une nuance entre être discipliné et ne pas se livrer. Si tu ne lâches pas tes coups et que tu te contentes de te couvrir, alors tu boxes de manière trop prudente. Il a manqué une belle occasion. »

« Si tu laisses Adames avancer tranquillement et s’amuser, il fait ce qu’il veut. Si tu le repousses, tu lui enlèves ça. Là, il doit réfléchir à son travail au lieu de laisser parler son instinct. »