Tim Tszyu déteste l’idée de devoir perdre du poids. Mais après tout, ce n’est un plaisir pour aucun boxeur.

La semaine précédant un combat peut être une période agaçante pour eux tous, mais particulièrement pour Tszyu. Il devient grincheux quand on lui demande des interviews et se comporte comme un homme qui déteste monter sur la balance.

Au fond, Tszyu (25-2, 18 KOs) aurait bien besoin d’un répit. Et même s’il pourrait quitter la catégorie s’il le souhaitait, ni son compte en banque ni son orgueil ne le lui permettent.

« En ce moment, les plus gros combats à faire sont à 154 livres », a-t-il récemment confié à FightHype.com.

L’un de ces gros combats dont parle Tszyu aura lieu le mois prochain, lorsqu’il retrouvera Sebastian Fundora pour une revanche, avec en jeu le titre WBC des super-welters détenu par l’Américain de 27 ans. Lors de leur premier affrontement en mars 2024, l’Australien était au sommet de sa gloire en tant que champion WBO, considéré comme l’un des meilleurs de la division. Cependant, une coupure accidentelle a lourdement pesé dans sa défaite aux points en 12 rounds. Sept mois plus tard, il subissait une nouvelle déconvenue, cette fois par arrêt face à Bakhram Murtazaliev.

Tszyu a alors compris ce que signifiait toucher le fond, à tous les niveaux. Sa récente victoire par arrêt contre Joseph Spencer lui a permis de redresser la barre, mais prendre sa revanche sur Fundora le remettrait là où il estime avoir sa place : en tant que champion du monde à deux reprises.

Devenir champion du monde pour la deuxième fois occupe désormais toutes ses pensées, même s’il serait facile de mettre de côté ces ambitions en échange d’un peu de confort.

Tszyu a fêté ses 30 ans en novembre. Il n’est pas vieux, même selon les standards de la boxe, mais il évolue dans la même catégorie de poids depuis longtemps, et les choses doivent avoir du sens. Or, comme la division des poids moyens manque actuellement de grands noms, y monter n’a pas vraiment d’intérêt… sauf si une offre impossible à refuser se présente.

« Quand une opportunité se présentera à 160 [livres] et qu’elle en vaudra la peine, alors je monterai. »