Tim Tszyu avait désespérément besoin de cette victoire.
La foule en liesse à la Newcastle Entertainment Centre en Australie s’est levée d’un bond. Après deux lourdes défaites contre Sebastian Fundora et Bakhram Murtazaliev, l’avenir de Tszyu semblait incertain. Mais l’Australien a répondu présent quand il le fallait le plus.
L’émotion était visible sur son visage — tout comme sur celui de Joseph Spencer. Pour prouver qu’il restait une figure majeure de la catégorie, Tszyu a livré une démonstration de force face à l’ancien grand espoir.
Dès le début du combat, Tszyu (25 victoires, 2 défaites, 18 KO) a imposé le rythme, distribuant un jab constant pour maintenir la pression. Spencer (19 victoires, 2 défaites, 11 KO), toujours aussi mobile, a tenté d’éviter les coups en dansant sur ses appuis.
Mais offensivement, Spencer s’est montré désorganisé et peu confiant. Par moments — comme au troisième round — il a brièvement montré son potentiel avec sa vitesse d’exécution. Toutefois, Tszyu est resté calme et méthodique.
Au cours de cette même reprise, la situation s’est détériorée pour Spencer. Les droites puissantes de Tszyu ont provoqué un gonflement important sous l’œil droit. Tszyu a ensuite enchaîné crochets, directs et uppercuts sans relâche.
La fin est arrivée dans le cinquième round. Bien que Spencer soit resté debout, son coin — dirigé par son père — n’a eu d’autre choix que de jeter l’éponge à 2 minutes et 18 secondes, mettant fin au calvaire de son boxeur, impuissant sous la pluie de coups.
Porté par un public en feu, Tszyu a délivré un message sans équivoque :
« Je suis de retour, les gars. Je suis de retour ! »
Et pour la suite ? Le chemin semble déjà tracé. Tszyu devait initialement défendre son titre mondial des super-welters contre Keith Thurman en 2024, mais ses deux défaites ont reporté l’échéance. Désormais regonflé à bloc, il est prêt à reprendre sa place parmi les meilleurs. Thurman, de son côté, a également renoué avec la victoire face à Brock Jarvis.
Alors que les deux hommes semblent de nouveau en pleine forme, Tszyu veut relancer leur rivalité :
« Signe le contrat, mon grand. Signe le contrat. »