Peu de boxeurs de très haut niveau sont prêts à monter sur le ring avec Jaron Ennis.

Mais ce samedi soir, l’un des meilleurs de la catégorie des poids welters a décidé de voir ce qu’Ennis avait réellement dans le ventre.

Eimantas Stanionis n’est pas un faire-valoir, mais visiblement, il n’était pas non plus à la hauteur face à Ennis. Lors de leur combat d’unification des titres chez les 147 livres, Shakur Stevenson était assis au bord du ring, les yeux rivés sur chaque échange. Et à mesure que les rounds passaient, ses yeux s’écarquillaient de plus en plus.

L’ancien médaillé d’argent olympique était convaincu qu’Ennis allait gagner, mais il s’attendait à un combat disputé. Avec le recul, il tente de comprendre pourquoi il s’est autant trompé dans sa prédiction. Comme si, d’un coup, quelque chose s’était déclenché – une sonnette qui retentit, un interrupteur qui s’allume.

D’après Stevenson, le problème ne vient pas de Stanionis, qui reste un bon boxeur, mais bien du fait qu’Ennis, plus que jamais, était au sommet de son art.

« Je pense que c’était le meilleur de Boots », a déclaré Stevenson à YSM Sports Media.

« Il s’amusait, il était précis. C’était une grande performance. »

Sur le plan offensif, Ennis (34 victoires, 0 défaite, 30 KO) a été incroyable. Ses angles, sa vitesse, sa puissance – tout était exécuté à un niveau d’élite. Et sur le plan défensif, il était quasiment intouchable.

Une fois qu’il est devenu évident que Stanionis et son équipe étaient dépassés, ils ont décidé qu’il n’était plus utile de continuer à l’envoyer sur le ring. Ainsi, à la fin du sixième round, Stanionis est resté assis sur son tabouret, offrant à Ennis une victoire par arrêt du coin.

Aujourd’hui âgé de 27 ans, Ennis va savourer cette victoire avec son équipe – mais pas trop longtemps. Devenir champion incontesté chez les welters est l’objectif, tout comme se mesurer aux meilleurs du monde.

Peu importe ce qu’Ennis décidera de faire ensuite, Shakur Stevenson continuera de le soutenir, même à distance. Et pour ce qui est de trouver un adversaire capable de lui poser problème, Stevenson n’y croit pas une seule seconde.

« Il est réel, il est la vérité. »