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"Sam Hickey : Je dois le faire de la bonne manière, pas forcément de manière traditionnelle."
INTERVIEW VEDETTE
John Evans
John Evans
RingMagazine.com
"Sam Hickey : Je dois le faire de la bonne manière, pas forcément de manière traditionnelle."
Sam Hickey est boxeur professionnel depuis moins de 12 mois, mais ce jeune Écossais de 25 ans commence déjà à comprendre exactement où est sa place et ce dont il est capable.

Jusqu’à présent, tout se passe comme prévu pour ce poids moyen invaincu qui, en 2022, a remporté les Jeux du Commonwealth et a décroché une médaille de bronze lors des très relevés Championnats d'Europe.

Le samedi 7 juin, Hickey (2-0, 1 KO) fera sa troisième apparition chez les pros. Il affrontera le Français Guillaume Azagier (2-0) en combat préliminaire du championnat d’Europe des super-moyens entre Callum Simpson et l’Italien Ivan Zucco. Environ 15 000 spectateurs sont attendus à Barnsley, en Angleterre.

« La boxe pro, c’est différent. Je dois apprendre et faire mes preuves », a déclaré Hickey, originaire de Dundee, au magazine The Ring.

« Je dois le faire de la bonne manière, pas forcément de manière traditionnelle. Un boxeur de 18 ou 19 ans qui passe pro pourrait avoir 12 ou 13 combats contre des adversaires pas très bons. Moi, je crois en moi et je sais que je peux accomplir de grandes choses. Je peux avancer plus vite que la plupart. Je ferai tout ce que Rob McCracken [son entraîneur et directeur de la performance de Team GB] me dit de faire. S’il croit en moi, j’irai de l’avant. »

« J’ai une bonne relation avec Rob et je lui fais confiance. C’est le plus important dans ce sport : faire confiance à quelqu’un et vraiment respecter son avis. »

« Quoi qu’il dise, je l’écouterai à 100 %, il sait à quel rythme me faire progresser. Il n’y a personne de mieux que lui pour m’encadrer. »

Le style de Hickey devrait bien s’adapter à la boxe professionnelle, et le fait qu’il continue à s’entraîner avec McCracken – qui l’a bien connu au sein de l’équipe nationale britannique – devrait lui éviter de tomber dans le piège dans lequel tombent beaucoup d’amateurs après la fin de leur carrière non rémunérée.

Après des années à perfectionner ce qu’ils font de mieux, certains écoutent de nouvelles voix leur dire qu’ils doivent adopter un « style plus professionnel », et finissent par rentrer le menton dans la poitrine, planter les pieds dans le sol et chercher à envoyer des coups puissants – une approche qui peut les mener droit dans le mur.




Hickey sait quels sont ses points forts. Il n’a pas l’intention de jeter tout ce dur labeur par la fenêtre pour se lancer dans des guerres à chaque fois qu’il monte sur le ring.

Il veut être un boxeur spectaculaire, mais aussi froid et calculateur.

« Je sais boxer et je sais me battre. Je peux faire les deux », a-t-il déclaré.

« Je pense que c’est ce qui va me mener loin chez les pros. L’essentiel, c’est d’apprendre à rester détendu et à garder le contrôle de son corps. Prendre mon temps et vraiment chercher à casser l’adversaire petit à petit. »

« Beaucoup de boxeurs deviennent professionnels et se contentent d’avancer les mains levées en encaissant trop de coups. Je ne veux pas faire ça. Je veux être un boxeur élégant, clinique, intelligent, et utiliser ma tête pour gagner un combat – même si j’ai aussi beaucoup de cœur. »

« C’est un sport différent. Je n’en suis qu’à mon deuxième combat et j’ai encore dix ans devant moi, donc j’ai un long chemin à parcourir. Mais j’espère juste avoir autant d’opportunités que possible pour montrer ce que je peux faire, car je sais que j’ai le potentiel pour accomplir de grandes choses – que ce soit des titres britanniques, européens ou mondiaux. »

Pendant longtemps, la boxe britannique a été portée par les diplômés du programme amateur de Team GB. Ce système a produit des boxeurs en série, dont une bonne partie est devenue célèbre et a décroché des titres majeurs.

Mais au fil des derniers cycles olympiques, cet impact s’est atténué. Aujourd’hui, beaucoup des boxeurs les plus populaires en Grande-Bretagne ont dû gravir les échelons à partir des petites salles et se construire un public avec le temps.

Par exemple, le principal artisan du grand événement de la semaine prochaine, le héros local Callum Simpson, a commencé dans les petites salles, mais est devenu l’un des plus gros vendeurs de billets du pays.

Les résultats amateurs de Hickey lui garantissent beaucoup d’attention et de soutien à ses débuts, mais il veut s’appuyer sur cette base pour aller encore plus loin.

« J’ai le talent, et je suis extrêmement déterminé », dit-il.

« Ce que ça montre, c’est que si tu es déterminé et que tu t’entraînes dur, tu peux vraiment aller loin. C’est ce que j’ai compris dans la boxe professionnelle. Ce n’est pas forcément le plus talentueux qui réussit. »

« J’ai un bon passé en amateur, mais je ne veux pas qu’on se souvienne de moi seulement pour ça. »

« Je veux qu’on se souvienne de ce que j’aurai accompli chez les pros. Je veux boxer en Écosse et devenir l’un des meilleurs boxeurs que le pays ait connus, amateur ou professionnel. C’est ça, l’objectif. »

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