Le poids super-moyen montant basé au Canada, Moreno Fendero, se réjouissait de rentrer chez lui à Besançon, dans l’est de la France, pour des vacances d’été.
Mais lorsqu’on lui a proposé un quatrième combat cette année, il a immédiatement accepté, mettant ses projets en pause. Il affrontera Billi Godoy (41-8, 20 KO) en sous-carte du gala
Christian Mbilli vs. Maciej Sulecki ce week-end à Québec.
Le combat Mbilli-Sulecki, ainsi que les affrontements de la sous-carte, seront diffusés sur ESPN+ vendredi à 18h (heure de l'Est).
« C’était le plan au départ, mais après mon dernier combat, je n’ai pas eu l’opposition que l’on attendait. J’ai donc demandé à [mon promoteur] Camille [Estephan] et [mon entraîneur] Marc [Ramsay], et ils ont dit oui », a expliqué Fendero à The Ring, par l’intermédiaire de Noe Cloutier.
« Je pourrai enfin rentrer chez moi après ce combat, après neuf mois à travailler sans relâche ici. »
En 2025, ce gaucher de 26 ans a stoppé ses trois adversaires en moins de trois rounds, alors qu’il se prépare à passer un cap plus important prochainement.
« Je suis très content de mon année, et aussi de mon niveau d’activité », confie-t-il. « C’est peut-être une année de transition pour moi, car je vise vraiment à décrocher ma première ceinture en 2026. »
Son prochain test sera contre le vétéran argentin Godoy, un habitué des rings canadiens, qui a déjà affronté un coéquipier de Fendero.
« Godoy a tenu trois rounds face à [Erik] Bazinyan lors de son dernier combat. J’aurai une surprise pour les experts si j’arrive à le battre plus vite que Bazinyan », dit-il. « Ce n’est pas le but principal. Je monte toujours sur le ring avec un plan de match à suivre, et le KO vient souvent tout seul si je m’y tiens. »
« C’est un vrai combat de progression, où je suis aussi content de faire des rounds, mais un KO peut arriver si j’applique le plan comme d’habitude. »
Marc Ramsay, qui entraîne également
Artur Beterbiev (21-1, 20 KO), ancien champion incontesté chez les mi-lourds, et
Christian Mbilli (28-0, 23 KO), estime que Fendero (11-0, 9 KO) progresse continuellement, notamment grâce à l’environnement d’élite dans lequel il évolue.
« Entraîner un boxeur comme Moreno est le rêve de tout coach : sérieux, discipliné et travailleur », affirme Ramsay. « Il a montré une superbe évolution depuis son premier combat, et ce n’est que le début. Le fait de s’entraîner chaque jour avec Christian le pousse au plus haut niveau. »
Godoy, 38 ans, est passé professionnel en 2007. En pleine ascension, il a remporté le titre national argentin après une série surprise de deux combats contre Claudio Ariel Abalos en 2011.
Il a terminé cette année-là avec un KO au premier round contre Luciano Silva, puis a battu aux points les vétérans Carlos Baldomir et Jorge Sebastian Heiland en 2012. Mais il a subi sa première défaite face au modeste Sergio Jorge Sanders, par décision partagée sur huit rounds.
Par la suite, ses performances sont devenues irrégulières, avec plusieurs défaites, notamment une revanche perdue par KO au 12e round contre Heiland. Il a cependant offert une bonne résistance face au prétendant mondial
John Ryder, qui l’a stoppé au 10e round.
Godoy a ensuite enchaîné quatre victoires en Argentine, mais a perdu à l’étranger : en Namibie, au Chili, puis en Allemagne contre le futur champion IBF
Vincenzo Gualtieri (décision unanime en 12 rounds). Il a rebondi avec trois victoires avant de s’incliner à nouveau face à Bazinyan par TKO au 3e round.
Les questions et/ou commentaires peuvent être envoyés à Anson à l'adresse elraincoat@live.co.uk, et vous pouvez le suivre sur X : @AnsonWainwr1ght.