Le surnom de "croque-mitaine" (boogeyman) n’est pas attribué à n’importe qui. Pourtant, Martin Bakole a terrassé ses adversaires avec une telle brutalité qu’il a mérité ce surnom.

Sa défaite en 2018 contre Michael Hunter ne l’a pas freiné le moins du monde. Au contraire, Bakole a enchaîné dix victoires consécutives. Cependant, sa réputation a récemment été mise à mal.

À la dernière minute, Bakole (21 victoires, 2 défaites, 16 KOs) a accepté un combat contre Joseph Parker. Bien qu’il ait affirmé qu’il serait prêt à en découdre, il ne l’était visiblement pas, perdant par arrêt au deuxième round.

Efe Ajagba, son adversaire de samedi soir, ne lui en tient pas rigueur. Mais il en a assez d’entendre tant de gens encenser Bakole. Bien que ce dernier soit considéré par beaucoup comme l’un des hommes les plus dangereux au monde, Ajagba ne partage pas cet avis.

« Il n’est pas dangereux, » a déclaré Ajagba à iFL TV.

« C’est moi le dangereux. »

Bakole n’est pas le seul à savoir se relever après un échec. Après sa défaite nette contre Frank Sanchez il y a quelques années, Ajagba s’est reconstruit et a repris le travail.

Les efforts, la sueur et la douleur qu’il a endurés dans l’ombre ont fini par porter leurs fruits : il est désormais sur une série de cinq victoires. Que ce soit par KO ou par décision, Ajagba enchaîne les succès. Pourtant, il a l’impression d’être ignoré.

Classé n°10 chez les poids lourds par The Ring, Ajagba (20 victoires, 1 défaite, 14 KOs) est professionnel depuis près de 10 ans, mais n’a jamais été proche d’un combat pour un titre mondial. Il estime que le public ne le regarde pas assez.

Samedi soir, les projecteurs seront braqués sur lui.

Il n’y a pas plus grand qu’une soirée de combat avec Canelo Alvarez, et Ajagba, qui figure en co-main event, sait qu’il a là la plus grande opportunité de sa vie.

« Personne ne sait qui je suis... jusqu’à samedi soir, » a déclaré Ajagba.

« Ils sauront qui est Efe Ajagba. »