La Commission du Combat Non Armé du Michigan a finalement déterminé que l'un des athlètes les plus accomplis de cet État ne constitue plus une "menace imminente pour l'intégrité de la boxe professionnelle, l'intérêt public, ainsi que le bien-être et la sécurité des athlètes professionnels."

La commission du Michigan avait prématurément qualifié Shields de telle manière lorsqu'elle a annoncé sa suspension à la suite de sa victoire dominante contre Danielle Perkins lors de leur combat de championnat des poids lourds, le 2 février, dans la ville natale de Shields, Flint. L’avocat de Shields, David Slutsker, a été officiellement informé mardi que sa suspension avait été levée et que la championne invaincue, titrée dans cinq catégories de poids, n'était plus soumise à des mesures disciplinaires liées aux tests administrés par la Commission du Combat Non Armé du Michigan après sa victoire contre Perkins.

La commission du Michigan a reconnu, dans une lettre adressée à l’avocat de Shields, dont une copie a été obtenue par The Ring, qu'« une erreur de procédure s'est produite lors du prélèvement de l'échantillon de fluide oral [de Shields]. » Les représentants de Shields ont soutenu que si elle avait été testée positive au cannabis, une substance interdite selon les règlements de la commission du Michigan, cela aurait été dû à une exposition passive à la fumée à l’intérieur du Dort Financial Center, d’où DAZN a diffusé le combat Shields-Perkins à l’échelle mondiale.

Dmitriy Salita, le promoteur de Shields, et son manager, Mark Taffett, ont contesté la critique exagérée de la commission du Michigan à l’encontre de Shields lors de l’annonce de sa suspension le mois dernier.

« Claressa Shields a toujours été une athlète disciplinée, dévouée et professionnelle », a déclaré Salita dans un communiqué publié mardi par The Ring. « Nous sommes heureux que la situation ait été résolue et que son nom ait été blanchi. Elle reste concentrée sur son objectif de continuer à écrire l’histoire et à élever la boxe féminine à de nouveaux sommets. »

Sky Sports a été le premier à rapporter mardi que Shields avait été exonérée par la commission de son État d'origine.

Shields (16-0, 3 KO) a vigoureusement nié avoir consommé du cannabis lorsqu’elle a été suspendue. Victor Conte, expert en substances améliorant la performance et dont l’entreprise, SNAC, gère la préparation physique et l’apport en compléments de Shields, a révélé sur les réseaux sociaux que le test positif de Shields était « probablement dû à une exposition passive à la fumée dans l’arène. »

Un responsable de la commission du Michigan a effectué un prélèvement à l’intérieur de la bouche de Shields, selon Conte, après qu’elle ait envoyé la boxeuse de Houston, Perkins (5-1, 2 KO), au tapis lors du 10e et dernier round d’un combat qu’elle a remporté par décision unanime (100-89, 99-90, 97-92). Conte a également souligné que l'analyse d'urine est la méthode la plus couramment utilisée par les agences gouvernementales et autres organismes pour détecter la consommation de cannabis.

Shields, 30 ans, est la première championne incontestée des poids lourds de l’histoire de la boxe féminine. Celle qui se qualifie elle-même de GWOAT (« Greatest Woman Of All Time » – la plus grande boxeuse de tous les temps) a également été championne incontestée chez les super-welters et les poids moyens, en plus de détenir des titres en super-moyens.

Double médaillée d’or olympique, elle occupe la première place du classement pound-for-pound féminin de The Ring. Son histoire a été portée à l’écran dans un film des studios Amazon MGM, « The Fire Inside », diffusé dans les cinémas à travers tout le pays du jour de Noël jusqu’au mois dernier.

Keith Idec est rédacteur senior et chroniqueur pour The Ring. Il est joignable sur X @idecboxing.