MANCHESTER, Angleterre –
Joshua Buatsi et
Zach Parker sont prêts à s’affronter dans un important combat des mi-lourds samedi soir à la Co-op Live Arena, diffusé sur DAZN.
Avant que les deux prétendants britanniques ne montent sur le ring, une longue sous-carte et plusieurs autres combats significatifs dans la catégorie des 175 livres sont au programme.
Voici le récapitulatif de toute l’action de la soirée :
CAMERON CONTINUE SUR SA LANCÉE
Liam Cameron peut ajouter un nouveau chapitre à son incroyable histoire de retour après avoir battu
Troy Jones au terme de dix rounds disputés.
En avril, Cameron (24-7-1, 10 K.-O.) avait été nettement arrêté au deuxième round lors de sa revanche contre Ben Whittaker. Affronter Jones (13-2, 6 K.-O.) lors d’un événement aussi prestigieux, centré sur les mi-lourds, offrait au boxeur de 35 ans la voie idéale pour retrouver le premier plan.
En mai, Jones avait perdu son invincibilité face à Ezra Taylor, mais ce revers n’avait en rien entamé son ambition d’ancien champion d’Angleterre. Il avait d’abord sauté sur l’occasion d’affronter le protégé invaincu d’Oleksandr Usyk, Daniel Lapin, mais le retrait de l’Ukrainien sur blessure ouvrit la porte à Cameron.
Et ce dernier en profita pleinement.
Le jab de Jones fut l’arme la plus marquante des premiers rounds. Les deux hommes se retrouvèrent souvent enlacés, et Cameron connut quelques éclairs de succès. Mais à chaque fois qu’ils se séparaient pour boxer à distance, Jones contrôlait les échanges grâce à son bras avant.
Cameron parvint toutefois à toucher suffisamment pour rendre l’œil gauche de Jones rouge et enflé, et il prit l’avantage dans les échanges rapprochés au troisième round.
Au quatrième, Cameron commença à placer des crochets gauches à la tête et au corps, mais Jones, motivé par le sang coulant du nez du boxeur de Sheffield, réagit vivement et reprit le contrôle. Une combinaison droite uppercut – crochet gauche toucha sa cible, et il termina le round en force.
Cameron, homme résistant, renversa peu à peu la situation au sixième round. Il toucha régulièrement avec de courts uppercuts tandis que Jones, renonçant à ses avantages, cherchait à travailler de près. L’œil gauche de Jones devint de plus en plus enflé et son propre nez commença à saigner.
Les deux savaient qu’ils ne pouvaient se permettre une deuxième défaite consécutive. Jones fut averti après plusieurs crochets gauches au corps légèrement trop bas, mais continua à viser le buste alors que son jab perdait en efficacité. Les coups plus courts et plus précis de Cameron touchaient quant à eux avec régularité.
Tout indiquait que le dernier round serait décisif. Jones prit l’initiative dès le début, planta les pieds et attaqua. Cameron tenta de suivre le rythme mais ne put égaler son volume de coups.
Le verdict des juges fut unanime : Cameron l’emporta aux points. Les scores furent de 97-93, 96-94 et 96-94.
BILLY DENIZ RÈGLE SES COMPTES
Des histoires et rumeurs concernant une séance d’entraînement houleuse entre Billy Deniz et Ezra Arenyeka circulent dans le milieu de la boxe mancunienne depuis que les deux avaient dû être séparés après six rounds — ou quatre, selon les versions — il y a quelques années.
Samedi, les deux espoirs des mi-lourds ont enfin pu régler leurs différends. Aucun coup après la cloche, aucun geste déplacé, et il n’a pas été nécessaire de « régler ça dans le parking ».
L’étrange Arenyeka avait réussi à endormir le médaillé d’argent olympique
Ben Whittaker sur dix rounds en juin dernier, mais il eut bien plus de mal contre Deniz, qui monta en puissance tout au long de leur affrontement de huit rounds et mérita largement sa victoire par 79-74.
Sans faire preuve d’originalité, Arenyeka (14-2, 11 K.-O.) tenta de provoquer Deniz (14-0, 5 K.-O.) en voulant le gifler avec un œuf lors de la conférence de presse jeudi. Mais Deniz, habituellement impulsif, resta calme et conserva cette sérénité sur le ring, malgré les danses et les poses d’un Arenyeka qui faisait tout pour éviter le combat durant un premier round étrange.
Deniz resta détendu et parvint à se rapprocher dans le deuxième round, bien qu’il ait encore cherché le coup unique. Le style atypique et fuyant d’Arenyeka lui permit de placer les coups les plus propres au début, mais Deniz, conseillé par l’ancien entraîneur de l’année du Ring Magazine, Joe Gallagher, allégea intelligemment ses frappes au troisième round et augmenta son volume de coups.
Cette stratégie lui permit de réduire la distance, et il sembla sur le point de faire la différence lorsqu’un choc de têtes lui ouvrit une coupure au-dessus de l’œil droit au quatrième round.
Deniz géra la blessure avec sang-froid. Il misa davantage sur la vitesse et les réflexes que sur la puissance, et ces choix lui permirent de toucher plus souvent. Arenyeka continua de placer quelques contres et crochets larges, mais il eut désormais du mal à atteindre un adversaire en mouvement.
Contraint de presser le combat, Arenyeka s’essouffla vite. Deniz boxa magnifiquement aux septième et huitième rounds et réussit avec brio le premier vrai test de sa carrière.
RÉSULTATS ANTÉRIEURS
- Super-moyens : Stephen Clarke (8-0, 1 K.-O.) bat Jose Aguirre (2-18, 1 K.-O.) aux points (60-54).
- Poids coq : John Tom Varey (1-0) bat Brandon Vargas (3-10-1, 1 K.-O.) aux points (40-36).
- Légers : Leighton Birchall bat Wilbert Panttin aux points (39-36).
- Super-welters : Luke Prior bat Eduardo Sanchez aux points (40-36).
- Poids lourds : Bradley Casey bat Antonio Boravina par K.-O. au 1er round.
- Mi-lourds : Leon Hughes (3-0, 2 K.-O.) bat Pavol Garaj aux points (40-36).
- Super-plumes : Jermaine Dhliwayo bat Cesar Paredes aux points (40-36).