Faire la limite des super-welters n’a jamais été un problème pour Jesus Ramos.

Ce qui l’a motivé à tenter sa chance pour un titre intérimaire des moyens (160 livres), c’est son incapacité à obtenir les combats significatifs qu’il désirait dans la catégorie des 154 livres. Le gaucher originaire de Casa Grande, en Arizona, affrontera Shane Mosley Jr. pour le titre intérimaire WBC des moyens, le 25 octobre à la MGM Grand Garden Arena de Las Vegas, lors de la sous-carte du combat Sebastian Fundora-Keith Thurman.

« C’était simplement une question d’opportunité », a déclaré Ramos à The Ring. « Nous voulions une ceinture. Depuis le combat contre [Jeison] Rosario, on nous avait promis que nous allions chercher un championnat. Et il y a trop de talent actuellement chez les super-welters. Il y a énormément de talents et tout le monde veut devenir champion. Mais il n’y a pas beaucoup de combats où un champion affronte un autre champion, ou un prospect contre un prospect. Il y a juste trop de monde. Je pense que si j’obtiens une ceinture, nous pourrons concrétiser quelque chose. »

Ramos (23-1, 19 KOs) a arrêté Rosario (24-5-2, 18 KOs) au huitième round, le 1er février, à la T-Mobile Arena de Las Vegas. Cette victoire contre Rosario, ancien champion unifié des super-welters, constitue à ce jour sa seule apparition complète dans la catégorie des moyens.

Depuis son succès contre l’Argentin Guido Schramm (16-4-2, 9 KOs) par arrêt technique au septième round, le 22 mars dernier à Las Vegas, Ramos a reçu plusieurs propositions de combats chez les super-welters. Aucune ne l’a intéressé. Il a enchaîné trois victoires consécutives depuis sa défaite aux points face à Erickson Lubin (27-2, 19 KOs), il y a près de deux ans.

« Je ne pense même pas que cela aurait été un bon combat, même contre un grand nom », a reconnu Ramos. « J’étais un risque élevé pour peu de récompenses pour beaucoup de boxeurs. C’est pourquoi je n’obtenais pas certains combats que je voulais. En fin de compte, c’est la raison pour laquelle j’ai accepté le combat contre Mosley. Cela n’aurait rien apporté à ma carrière de refaire un combat comme celui contre Schramm. Sans vouloir lui manquer de respect, ce n’est simplement pas le type d’opposition que je recherche. Je veux un grand combat. »

Une victoire sur Mosley (22-4, 12 KOs), originaire de Pomona, en Californie, pourrait lui ouvrir la porte d’un affrontement avec le champion WBC des moyens Carlos Adames (24-1-1, 18 KOs). Ramos, classé neuvième super-welter par The Ring, pense qu’un tel combat serait relativement facile à organiser puisque lui et Adames, originaire de République dominicaine, évoluent tous deux sous la bannière Premier Boxing Champions d’Al Haymon.

Ramos est également ouvert à redescendre chez les super-welters, surtout si cela lui permettait d’affronter le vainqueur du duel Fundora-Thurman. Fundora (23-1-1, 15 KOs), de Coachella en Californie, défendra sa couronne WBC face à Thurman (31-1, 19 KOs, 1 NC), de Clearwater en Floride, lors du combat principal en pay-per-view de PBC.

« Je pense que ce qui fait de ce combat le bon choix, c’est le titre intérimaire WBC qui est en jeu », a expliqué Ramos. « Je veux vraiment une ceinture. J’ai besoin d’une ceinture pour rendre possibles certains combats. Parfois, avoir une ceinture ouvre beaucoup de portes. … C’était difficile d’obtenir des combats chez les super-welters. La situation était bloquée.

« L’objectif était de combattre pour le titre WBA des 154 livres, mais ils ont finalement choisi [Yoenis] Tellez contre [Abass Baraou]. Nous étions donc un peu mis de côté, à attendre qu’une opportunité se présente. Quand on nous a offert celle-ci, nous l’avons saisie. C’est une très belle opportunité. »

Keith Idec est rédacteur senior et chroniqueur pour The Ring. On peut le joindre sur X @idecboxing