Giovani Santillan avait l’aura d’un homme imbattable. Du moins jusqu’à ce que cela devienne faux.

Ce prétendant bien classé chez les poids welters rêvait d’un combat pour un titre mondial. Lorsqu’on lui a officiellement proposé d’affronter Brian Norman Jr. pour la ceinture intérimaire WBO en mai 2024, il a commencé à planifier son défilé de victoire. En réalité, leur affrontement a été très serré durant les premiers rounds, mais Norman a commencé à prendre le dessus dans la seconde moitié du combat.

Au moment où le 10e round est arrivé, Santillan était meurtri et ensanglanté, mais il a refusé d’abandonner. Norman, lui, ne lui a laissé aucun répit, enchaînant une combinaison spectaculaire qui a mis fin au combat.

Cette défaite a laissé Santillan abattu, mais il a su rebondir en enchaînant deux victoires consécutives.

Beaucoup de choses peuvent changer en un an. Norman (27-0, 21 KOs) est désormais le champion WBO à part entière, tandis que Santillan a retrouvé le chemin de la victoire. À 33 ans, il ne poursuit pas Norman de manière obsessionnelle, mais il observe chacun de ses mouvements, espérant secrètement qu’ils pourront se retrouver pour un second affrontement.

« Oui », a déclaré Santillan à Sean Zittel lorsqu’on lui a demandé s’il voulait une revanche contre Norman. « Mon équipe et moi en parlons tout le temps. C’est un combat que j’aimerais vraiment refaire. C’est un bon boxeur, il est fort, c’était son soir. »

À l’époque, sauf si l’on détenait un titre ou un grand nom, Santillan (34-1, 18 KOs) était souvent l’homme fort de l’affiche dans la catégorie. Ce fut le cas contre Norman. Il l’a obligé à faire ses valises pour venir l’affronter à la Pechanga Arena, dans sa ville natale de San Diego, sous les huées et les doigts d’honneur du public.

Une revanche serait l’exact opposé. Santillan n’a plus la position qu’il avait autrefois et devra probablement accepter toutes les conditions imposées par Norman. Néanmoins, sa fierté ne sera pas un obstacle. Tant qu’il peut avoir une seconde chance, il sera satisfait.

« S’il me donne l’opportunité d’avoir cette revanche, on peut la faire dans sa ville cette fois. »