« Je détiens les quatre ceintures, donc pour faire avancer ma carrière, c’est un adversaire obligatoire que je dois affronter. Junto Nakatani est désormais passé numéro 1, mais au moment de la désignation, Picasso était classé numéro 1 ; ce combat est donc considéré comme une défense obligatoire. De plus, le fait de boxer sur la même carte que Nakatani, en amont d’un éventuel affrontement en mai, donne une signification supplémentaire. Tout cela constitue une source de motivation. »

« Combattre pour la première fois en Arabie saoudite est une source de motivation pour moi. J’aborderai ce combat avec un état d’esprit nouveau. C’est un peu différent de boxer au Japon, et il y a des inconnues, mais je suis aussi enthousiaste. L’ambiance sera différente de celle des événements américains, et j’imagine que les procédures d’avant-combat le seront également. »

« J’emporterai ce que je peux. J’ai entendu dire qu’il y avait des supermarchés japonais en Arabie saoudite et qu’on pouvait y trouver pas mal de choses. Mon nutritionniste travaille avec l’équipe nationale japonaise de football et s’est rendu plusieurs fois en Arabie saoudite, ce qui m’a permis d’obtenir des informations sur les supermarchés et les options alimentaires. Je pense que nous nous en sortirons. »

« Je n’ai pas vraiment ressenti sa force ou sa technique. Ce que j’ai surtout perçu, c’est sa ténacité — sa capacité à encaisser les coups. Pendant les 12 rounds, je ne pense pas qu’il y ait eu un domaine technique dans lequel j’étais inférieur. J’ai vraiment fait ce que je voulais faire. La seule chose que je regrette, c’est de ne pas avoir pu le mettre KO. Sa ténacité était incroyable. »

« Oui. Au 6ᵉ round, mes coups au corps lui ont vraiment fait mal. Je me suis dit : ‘Comment se fait-il qu’il ne tombe pas ?’ Je me suis dit : ‘Sérieusement ?’ »

« Absolument. Si je recevais ces mêmes coups, je suis sûr que je tomberais (rires). Ils ont touché de manière tellement nette — trois coups au total. Ce sont le genre de coups au corps qui font vraiment mal à l’adversaire. Et j’en ai porté trois parfaitement.

Je suis sûr qu’ils lui ont fait mal, mais il ne s’est jamais figé ni arrêté de bouger. Il est resté sur ses appuis. C’est pour ça que je n’ai pas tenté de le finir. Ce niveau de ténacité, je ne l’avais jamais rencontré auparavant. »

« Oui, pour Fulton, c’était l’idéal. Ce serait formidable si je pouvais combattre comme ça contre tout le monde. Je pense que ce combat s’est bien passé parce que la tension était extrêmement élevée. »

« Exactement. C’est pour ça que je pense que mon plus grand adversaire aujourd’hui, c’est ma propre carrière. En repensant à ces deux knockdowns [contre Nery et Cardenas], je me dis que, d’une certaine manière, ma carrière elle-même a joué contre moi. Au début de ma carrière, je ne crois pas que j’aurais envoyé mes coups aussi rapidement, ni lancé des frappes imprudentes en essayant de mettre quelqu’un KO. En ce sens, je ressens maintenant qu’à 22 ou 23 ans, certains aspects de ma boxe étaient en réalité supérieurs. »

« Non. Mon endurance n’a pas du tout diminué. Comme vous l’avez vu lors du combat contre Akhmadaliev, je peux bouger pendant 12 rounds sans problème. Mes réactions aux coups n’ont pas non plus faibli. Le défi, c’est donc de maintenir ce sens de la tension. En même temps, sur le plan émotionnel, je suis plus stable maintenant. Pas seulement en boxe, mais aussi grâce à mes expériences de vie. J’ai le sentiment que tout se met positivement en place. »

« Oui. Même à l’entraînement, quand j’étais plus jeune, je travaillais de manière aveugle ou je comptais sur ma force physique. Maintenant, je peux donner un sens à chaque séance. Je peux décider : ‘Aujourd’hui, je vais travailler ceci.’ En ce sens, le fait de vieillir m’apporte plus de satisfaction. »