Danny Gonzalez pense que Danny Garcia a choisi la mauvaise « cerise sur le gâteau »

Danny Gonzalez reconnaît le rôle qu’il est censé jouer dans le dernier combat de Danny Garcia, samedi soir, au Barclays Center de Brooklyn.

Le relativement méconnu Gonzalez est l’adversaire que Garcia a choisi pour bien paraître dans ce qui pourrait être la dernière apparition d’une carrière où le natif de Philadelphie a remporté des titres mondiaux dans deux catégories de poids. DraftKings place Garcia comme favori à près de 6 contre 1 face à Gonzalez, qui considère leur affrontement de dix rounds chez les super-welters comme une occasion de changer sa vie.

« Je pense qu’il me sous-estime à 110 % », a déclaré Gonzalez à The Ring.

« Je crois que ce combat va devenir un mème : quand le cherry-picking tourne mal. »

Gonzalez (22-4-1, 7 K.-O.) a mentionné le terme cherry-picking (« choix facile ») parce que Garcia (37-4, 21 K.-O.) a souvent été critiqué au début de sa carrière pour avoir affronté des adversaires jugés trop faibles. L’un de ces cas remonte à août 2014, au Barclays Center, lorsque Garcia a envoyé le grand outsider Rod Salka trois fois au tapis avant de le mettre K.-O. au deuxième round.

Si Garcia s’attend à un combat de ce type samedi soir, Gonzalez assure que l’ancien champion des super-légers et des poids welters risque une mauvaise surprise.

« Il a choisi le mauvais gars », a affirmé Gonzalez. « Je suis motivé. J’ai travaillé dur. Je n’ai pas d’autre travail, c’est tout ce que je fais. Je suis obsédé. »

Âgé de 35 ans, Gonzalez reste sur deux victoires consécutives après avoir subi deux défaites aux points face à Petros Ananyan et Paulo Galdino lors de combats serrés en octobre 2021 et mai 2022. Il remontera sur le ring pour la première fois depuis sa victoire aux points face à Michael Anderson, le 12 octobre dernier, au Prudential Center de Newark (New Jersey).

Aussi confiant soit-il, Gonzalez sait qu’il n’a jamais battu un boxeur aussi accompli que Garcia.

« Si tu bats Danny Garcia, tu deviens une légende », a-t-il déclaré. « Il n’a perdu que contre quatre champions du monde. Forcément, ta cote grimpe. Je pourrais obtenir un grand combat, peut-être une chance mondiale. Je deviendrai un acteur majeur du circuit. Une victoire contre Danny Garcia, et tout le monde saura qui je suis. »

Garcia, 37 ans, mettra fin à une inactivité encore plus longue que celle de Gonzalez dans un combat principal diffusé en pay-per-view sur MILLIONS.co (39,99 $, 18 h ET ; 15 h PT).

Il n’a plus combattu depuis septembre 2024, lorsque le champion WBA des poids moyens, Erislandy Lara, est devenu le premier adversaire à le stopper avant la limite à la T-Mobile Arena de Las Vegas.

Garcia – déjà battu aux points par les anciens champions des poids welters Keith Thurman, Shawn Porter et Errol Spence Jr. – n’a pas répondu à la cloche du 10e round de son combat prévu en 12 rounds pour le titre WBA des 160 livres face à Lara (31-3-3, 19 K.-O.). Le Cubain menait alors 88-82 sur les trois cartes, après avoir envoyé Garcia au tapis au neuvième round, en sous-carte de Canelo Álvarez contre Edgar Berlanga.

« Vous savez comment est la boxe », a commenté Gonzalez. « On ne vaut que ce que vaut sa dernière victoire, donc ils vont sûrement se baser sur le combat contre Lara. Je suis sûr qu’il veut finir sur une victoire et qu’il est motivé, mais pour moi, ce n’est pas ce qu’il fait qui compte, c’est ce que moi je fais. Tant que je fais ce que j’ai à faire et que je ne commets pas d’erreurs, je vais gagner ce combat. »

Garcia montera pour la dixième fois sur le ring du Barclays Center, où il a perdu deux décisions serrées face à Thurman et Porter depuis l’ouverture de l’arène, il y a treize ans. Gonzalez, originaire du quartier de Woodhaven à Queens, habite aujourd’hui à Brooklyn, à environ un kilomètre du Barclays Center.

« Je ne suis qu’un gamin rondouillard de Woodhaven, Queens, qui a simplement continué à travailler dur, avec constance, et vingt ans plus tard, me voilà dans un grand combat », a déclaré Gonzalez. « J’ai déjà accompli beaucoup dans ce sport, mais j’ai encore beaucoup à faire. Je veux montrer aux gens que le travail acharné finit toujours par payer. … Pariez sur moi sur FanDuel. Je vais choquer le monde. »

Keith Idec est rédacteur principal et chroniqueur pour The Ring. Il est joignable sur X @idecboxing.