La patience et la persévérance ont permis à Sam Gilley de décrocher une chance de remporter un titre britannique. Le mois prochain, le fier supporter de Tottenham affrontera Ishmael Davis dans son stade de football préféré, à l’occasion de la sous-carte du combat Chris Eubank Jr – Conor Benn II.

Avec un palmarès de 18 victoires, 1 défaite et 1 nul (9 K.-O.), Gilley a devant lui la plus belle opportunité de sa carrière pour montrer l’étendue de son talent face à Davis (14-3, 6 K.-O.), qui s’est lui-même fait remarquer en remplaçant un adversaire au pied levé lors des précédents événements de la Riyadh Season en 2024.

Leur affrontement sur 12 rounds chez les super mi-moyens fera partie de la diffusion pay-per-view de DAZN, dans le cadre du gala The Ring: Unfinished Business, dont l’affiche principale sera une revanche très attendue.

Gilley s’attendait depuis longtemps à disputer une revanche personnelle après avoir remporté une large victoire aux points (116-111, 118-110, 117-110) lors d’un combat palpitant de 12 rounds contre Louis Greene en octobre 2023.

Mais Greene s’est retiré du combat prévu un an plus tard en raison d’une blessure non révélée, ce qui a conduit Gilley à briller face à un adversaire largement dépassé, Jack McGann, pour ses débuts promotionnels sous la bannière Queensberry.

Ils devaient initialement figurer sur la sous-carte du combat Fabio Wardley – Justis Huni le 7 juin, mais Greene s’est à nouveau retiré, cette fois en raison d’un litige contractuel, ce qui a conduit à un combat de remplacement décevant sur huit rounds contre Gideon Onyenani.

Gilley n’a pas convaincu et cela s’est vu : il a boxé sans intensité, se contentant du minimum et se laissant de plus en plus agacer par les tactiques de perturbation de son adversaire de 26 ans, qui ont fini par porter leurs fruits. Résultat : un match nul 76-76.

Naturellement frustré par sa prestation et par les circonstances entourant son avenir sur le ring, Gilley dispose maintenant d’une occasion en or pour se relancer et s’affirmer comme un prétendant sérieux dans la catégorie des super mi-moyens (154 livres) avec une performance marquante.

Dernier combat : le 7 juin, Gilley s’est laissé distraire par de nombreux facteurs extérieurs — les conditions météorologiques défavorables, le manque de public, le changement d’adversaire et de nombre de rounds. Onyenani a su en profiter pour lui faire perdre des rounds, et le combat s’est soldé par une prestation oubliable et un nul équitable.

Apparemment en tête après quatre rounds, le score final de 76-76 du juge Kieran McCann semblait juste : le boxeur londonien n’a jamais réussi à trouver son rythme habituel, fluide et précis, ni à être efficace à courte distance.

Cotes : compte tenu de la différence entre leurs parcours respectifs, Gilley est logiquement considéré comme outsider, coté à 12/5 chez bet365 (+240).

Comment Gilley peut gagner : connu pour son style spectaculaire et son travail au corps, Gilley devra imposer son rythme dès le début, occuper le centre du ring et être plus actif que Davis pour mener les échanges.

La puissance de frappe de Davis ne sera pas aussi redoutée que celle de Greene, mais cela ne veut pas dire qu’il est inoffensif : une erreur d’inattention dans les échanges rapprochés pourrait coûter cher.

Gilley disposera d’un léger avantage de taille et d’allonge sur le boxeur de Leeds. Il devra donc s’en servir intelligemment derrière son jab et éviter les échanges trop intenses, surtout quand ce n’est pas nécessaire — car Davis a souvent fini fort dans ses précédents combats.

Ce que cela signifierait s’il gagne : Gilley reconnaîtra que la cote de Davis est aujourd’hui nettement plus basse qu’il y a un an, puisque ce dernier avait failli créer la surprise contre le prétendant au titre mondial Josh Kelly en septembre 2024, alors qu’il avait accepté le combat avec moins d’une semaine de préavis.

Davis s’est mesuré à une meilleure opposition, aussi bien en compétition qu’à l’entraînement aux États-Unis, et une victoire ici représenterait donc le plus grand succès de sa carrière pour « The Magic Man » — à un moment où il doit absolument livrer une performance de haut niveau pour justifier la longue attente avant d’obtenir cette opportunité.

Épaulé par son manager Spencer Brown et enfin titulaire d’un contrat télévisé avantageux, le boxeur originaire de l’Essex s’est installé dans la catégorie des super mi-moyens en 2021, après une courte défaite aux points dans un combat serré face à Danny Ball, alors invaincu.

Quatre ans plus tard, l’ancien champion d’Angleterre est à deux doigts de décrocher un titre britannique, ajoutant ainsi une nouvelle ligne à un palmarès qui met en avant l’importance de suivre le parcours traditionnel et de ne pas brûler les étapes dans son évolution. Et ensuite ? Qui sait jusqu’où cela peut le mener ?

« Ishmael est grand, fort, talentueux et il ne lâchera rien de toute la soirée. Je ne veux pas courir après quelqu’un : on peut juste rester là, se battre, se rentrer dedans et offrir un vrai spectacle aux fans. Je ne vais pas faire le beau, je vais m’impliquer et partir à la guerre. »

« C’est un combat décisif pour moi — c’est fou de dire ça à 31 ans —, mais les choses ne se sont pas passées comme je l’aurais voulu. Aujourd’hui, les planètes se sont alignées pour ce show. C’est la ceinture dont je rêve depuis que je suis enfant, et affronter un adversaire digne de ce nom, sur une carte de la Riyadh Season, peut vraiment me propulser. »

— Sam Gilley, au micro de The SchuZ Show

📺 DAZN PPV — 59,99 $ aux États-Unis (11 h 30, heure de l’Est) ; 24,99 £ au Royaume-Uni (16 h 30, heure de Londres).