Nick Ball estime que le CrossFit, au cœur de son programme d'entraînement, a joué un rôle déterminant dans son parcours sans défaite jusqu'au titre mondial des poids plumes.

À 28 ans, le Britannique, classé n°3 mondial chez les 126 livres par The Ring, est champion WBA et s'apprête à défendre pour la troisième fois sa ceinture face au nouveau venu de la catégorie, Sam Goodman.

Les deux boxeurs, toujours invaincus en professionnel, s'affronteront dans le cadre de l’Esports World Cup, un événement dont le combat principal opposera Moses Itauma à Dillian Whyte, à Riyad, en Arabie Saoudite, le 16 août. Le gala sera diffusé en pay-per-view sur DAZN.

Ce sera la troisième apparition de Ball dans la capitale saoudienne, après avoir frôlé l’exploit face au champion WBC de l’époque, Rey Vargas, lors de sa première venue en mars 2024. Ce soir-là, les juges avaient rendu une décision partagée nul, mais Ball n’a pas tardé à rebondir : trois mois plus tard, il revenait au Kingdom Arena pour s’imposer.

Le 1er juin 2024, Ball a décroché une victoire âprement disputée par décision partagée contre Ray Ford, remportant ainsi la ceinture. Depuis, il l’a défendue avec succès à deux reprises à Liverpool.

Surnommé « Wrecking Ball » (la boule de démolition), il s’est imposé comme l’un des boxeurs les plus affûtés physiquement du circuit et est désormais le seul champion du monde masculin britannique. Il n’a montré aucun signe de faiblesse en allant au bout lors de combats très intenses contre Vargas et Ford, tout en prouvant qu’il conservait sa puissance en fin de combat, en arrêtant Ludumo Lamati (12e round), Ronny Rios et TJ Doheny (tous deux au 10e round) dans les rounds de championnat.

Il explique désormais comment le CrossFit – cette méthode d'entraînement populaire lancée au début des années 2000 – l’a aidé à se forger une condition physique à toute épreuve pour affronter les rigueurs de la boxe.

« Mon style d’entraînement, ce qu’on fait chez Peak Performance avec mon préparateur physique Tom Christie, c’est dans une salle de CrossFit », explique Nick Ball.

« Tout est spécifique au combat et programmé dans cette optique, voire au-delà. La manière dont il le fait, honnêtement, c’est incroyable. On participe à des compétitions de CrossFit et on peut voir tous les drapeaux accrochés dans la salle — je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gyms avec autant de podiums. C’est fou. »

« Ce type d’entraînement me convient parfaitement. Chacun a ses préférences, ce qui fonctionne pour lui ou elle — pour moi, c’est ça. Je continuerai à le faire, que je sois en camp d’entraînement ou non. »

« C’est un mode de vie, non ? C’est toute l’année. Ce n’est pas juste pendant le camp de 6 à 8 semaines, ou de 12 semaines. C’est à l’année, être un professionnel, se donner à fond. Ça t’apporte énormément. C’est une préparation continue en vue du prochain combat, parce que ce n’est jamais fini. »

Le CrossFit et d’autres types d’entraînement fonctionnel et varié en force sont devenus de plus en plus courants dans le monde de la boxe au cours des vingt dernières années. Le triple champion du monde Robert Guerrero, par exemple, était un fervent défenseur du CrossFit en particulier.

Mais pour Ball, son entraînement se résume avant tout à du travail acharné.

« J’ai commencé la boxe à six ans, donc j’ai toujours donné 100 %. Mais avec le temps, il n’y a plus d’autre choix que de tout donner et de bosser dur, parce que je sais que ça paie. J’en suis la preuve. Je ne sais pas si je me suis forcé à aimer ça en me poussant autant, ou si c’est juste en moi. »

« Je pense que c’est en moi. Tout ce que je fais, je le fais à fond, à 100 % et plus. C’est juste ma personnalité. J’ai une énorme éthique de travail, donc je pense que ça fait partie de moi. »