Le week-end dernier, le champion britannique et du Commonwealth des super-moyens, Callum Simpson, a profité de son rôle de spectateur à Sheffield et Birmingham, en assistant aux combats du week-end de Pâques au bord du ring.
À sept semaines de son combat obligatoire pour le titre européen EBU contre un autre prétendant invaincu, Ivan Zucco (21-0, 18 KOs), le boxeur de 28 ans a croisé des visages familiers – et quelques adversaires potentiels.
Il a chaleureusement applaudi Elvis Ahorgah (13-4, 12 KOs), avant que ce dernier ne perde aux points en 10 rounds face à l’ancien champion d’Europe des poids moyens Tyler Denny (20-3-3, 1 KO), de retour après deux mois et demi d’absence. Pour rappel, Simpson avait arrêté le Ghanéen flamboyant en cinq rounds lors d’un combat pris à la dernière minute le 1er février.
Après avoir évoqué un potentiel choc local contre Liam Cameron (23-7-1, 10 KOs) pour la date du 7 juin à Oakwell, il affrontera finalement un test bien plus sérieux avec le gaucher italien Zucco.
Après avoir vu Ben Whittaker, médaillé d'argent olympique en 2020 (9-0-1, 6 KOs), se racheter avec un KO rapide en combat principal, Simpson ne s’est pas montré particulièrement impressionné.
« Les deux premiers rounds se sont passés exactement comme lors de leur premier affrontement, il a juste dû toucher Liam plus proprement cette fois et a obtenu l’arrêt », a-t-il confié à The Ring.
« Je ne sais pas ce qui l’attend ensuite, mais je dirais : qu’on tienne Ben loin de moi, sérieusement. Avec mon style, je le bats toute la journée. Oui, c’est un beau styliste, mais la boxe pro, c’est un tout autre monde que les amateurs. Il faut être un vrai combattant – et moi je peux faire les deux : boxer à l’intérieur et être trop physique pour lui. »
Bien qu’ils évoluent actuellement dans des catégories différentes, Simpson – avec son gabarit de 1m91 – a le profil idéal pour passer en mi-lourds dès que le moment sera venu.
Il avait d’ailleurs fait ses débuts pros à 181 livres en juin 2019, mais ce n’est qu’en 2022 qu’il s’est pleinement engagé à faire la limite des 168 livres (76,2 kg), avec succès.
Après un arrêt au deuxième round contre Ben Ridings qui lui a permis de décrocher le titre de la zone Centre, son combat suivant cinq mois plus tard marquait le début d’un partenariat à long terme avec BOXXER et Sky Sports, qui ont depuis contribué à faire grandir sa notoriété.
Deux ans plus tard, il a déjà été tête d'affiche à deux reprises dans le Yorkshire, et le sera une troisième fois le 7 juin prochain à Oakwell Stadium, dans une enceinte agrandie pour l’occasion. Comment se sent-il à l’approche de ce combat ?
« Ce sera mon premier adversaire gaucher donc on a fait de bonnes séances de sparring, tout ce qu’on travaille à la salle fonctionne tout de suite. Mon poids est bon, tout se passe bien jusqu’ici.
J’ai entendu parler d’Ivan quand il a battu Germaine Brown [décision unanime en mars 2023], mais tu sais, je ne regarde pas trop la boxe. L’équipe a étudié les vidéos, j’en ai vu assez. On sait exactement ce qu’on fait. On fait deux séances de sparring par semaine avec deux ou trois partenaires qui tournent, ce sera ça jusqu’au combat. »
La conversation glisse brièvement vers Jasmina Zapotoczna (9-1), sa partenaire d’entraînement qu’il a accompagnée dans son coin. Elle a surpris beaucoup de monde en remportant une décision partagée en 10 rounds contre Chloe Watson, décrochant ainsi le titre européen des poids mouches dans l’historique Royal Albert Hall.
Il sourit fièrement :
« Dès que je l’ai vue avec la ceinture, je me suis dit… il m’en faut une moi aussi ! Elle peut pas être la seule championne d’Europe de notre salle ! Chloe avait un profil bien plus exposé, Ricky Hatton dans son coin, un gros passé en amateur… mais ça ne détermine pas toujours ce qui se passe chez les pros. J’étais pas un phénomène non plus chez les amateurs, mais comme je l’ai dit : ce sont deux sports différents. »
Ce succès pour la salle Dicky’s Gym serait-il un présage pour lui ?
« J’ai beaucoup appris sur moi-même, sur mes capacités et jusqu’où je peux aller au cours des douze derniers mois. Je peux aller jusqu’au bout. »